• Audios
  • Vidéos
    EPK "les temps sont difficiles"
  • Photos
  • Presse
    Article de Presse Article de Presse Article de Presse Article de Presse Article de Presse Article de Presse Article de Presse
  • Témoignages

    Chère Naïk [...] J'ai reçu un choc esthétique (agréable malgré le mot "choc" bien sûr) [en écoutant ton CD]. Ta voix, son étendue, ta musique, le travail des mots dans tes textes, originaux, ton engagement jusqu'à une insolence délectable (l'orchestration orientale de "Jean-Marie la peine" ainsi que le contenu de cette chanson), tout y est.

    Chantal Dupuy-Dunier, auteure militante de la poésie (2013)

    Chère capitaine ferro-nougaresque du seul piano à voile du monde [...] Vous êtes une personnalité superbe ; vos chansons signifient la liberté, le désir, le goût de l'ailleurs et frappent ; vous inspirez le goût de vous aider sur votre route. Bravo ! [...] Le meilleur que je puisse vous dire, c'est de persévérer à être vous-même [...] Vous êtes une courageuse, une talentueuse, une belle plante à chansons. Que la chance vous protège ! Cordialement.

    Claude Brulé, ancien président de la Société des Auteurs (2008)

    Naïk, bonjour ma belle [...] Ta voix est superbe et ta progression formidable [...] J'adore ton timbre et la chanson lente [...] Ton chemin a l'air formidable, l'affectif aussi et je suis heureuse de ton Bonheur. Je t'embrasse très tendrement.

    Christiane Legrand, professeur de chant de Naik et membre des Double Six et des Swingle Singers (1994)

  • Textes

    Cartouches et tradition

    Je voudrais, pour vous faire une chanson sourire,
    Des notes sans colère échappées de ma lyre,
    Une petite offrande seul’ment pour dire bonjour,
    Des mots légers et tendres en simple troubadour.
    Que tintent à l’unisson, les bêtes, les fleurs, l’humain,
    L’œuf et le nourrisson, la pomme et ses pépins,
    Qu’on a mis au rebus dans le vieux millénaire,
    Les tempos mal battus, les paroles de travers.

    REFRAIN
    Beethoven s’rait tout pantois de revoir son pat’lin,
    Son bel hymne à la joie a donc chanté pour rien,
    Dans sa bonne ville de Vienne y a des valses Aryennes
    Qui ne tournent pas rond, et les pianos à queue font la fête aux cochons.

    Que l’homme soit pour tout homme et pour la femme un frère,
    Tête hirsute, bite au vent, tonnait le musicien,
    Cent étés sont passés au néant, cent hivers
    Sans qu’on ait su téter au grand cœur autrichien.
    Cartouches et tradition des deux côtés du Rhin,
    Y a toujours un pigeon à qui casser les reins,
    Un lapin, des corneilles, et buvons dès demain
    La bière est notre fiel rendons jusqu’à demain !

    REFRAIN
    Beethoven s’rait tout pantois de revoir son pat’lin,
    Son bel hymne à la joie a donc chanté pour rien,
    Dans sa bonne ville de Vienne y a des valses Aryennes
    Qui ne tournent pas rond, et les pianos à queue font la fête aux cochons.

    C’est le bal aux lampions pour l’arrogante troupe,
    Bretelles et cotillons, cherchons d’aimables croupes,
    On est rentré bredouille, il doit y avoir un truc,
    Pour nous vider les douilles trouvons des têtes de turc.
    Des têtes en bois d’ébène, têtes de nœuds, têtes de rouges,
    Exutoires à la haine, tapons sur tout c’qui bouge,
    Ensemble on a moins peur, défendons not’ confort,
    Dans nos peaux de chasseurs, serrons nos os très fort.

    REFRAIN
    Beethoven s’rait tout pantois de revoir son pat’lin,
    Son bel hymne à la joie a donc chanté pour rien,
    Dans sa bonne ville de Vienne y a des valses Aryennes
    Qui ne tournent pas rond, et les pianos à queue font la fête aux cochons.

    Sous les feux de la presse, les élus au palais
    Paradent dans l’allégresse, cristal et fins laquais,
    Bottes tirées aux genoux, fiers chiens loup qu’on décore
    Bramez donc avec nous, chasse gardée, hauts les corps.
    Pieuses épouses aux yeux clairs chez le preux Chancelier,
    Deux Avé, trois Pater bénissent le cellier,
    Ici on se restaure, peau du ventre bien tendue,
    Dans des assiettes en or, merci petit Jésus !

    REFRAIN
    Beethoven s’rait tout pantois de revoir son pat’lin,
    Son bel hymne à la joie a donc chanté pour rien,
    Dans sa bonne ville de Vienne y a des valses Aryennes
    Qui ne tournent pas rond, et les pianos à queue font la fête aux cochons.

    Les Choses à venir

    Tiens, les bienheureux du temps qui passe,
    S’arrêtent pour rêver un peu aux terrasses …
    Ca glisse dans leurs yeux …
    Des oiseaux perdus cherchent leurs traces,
    Des enfants nus jouent sur la place,
    Vivace, vivace …
    En volent un peu !

    Tiens, les bienheureux du temps qui danse
    S’arrêtent pour rêver un peu en silence …
    Ca glisse dans leurs yeux …
    Des baisers d’amants en partance,
    Des jupons que le vent balance …
    Avance, avance …
    En volent un peu !

    Puis le soir venu à pas menus,
    Faut y aller encore trop attendu …
    La brume qui descend doucement les noie,
    Plus rien à faire là, il faut rentrer chez soi !

    Tiens, les malheureux du temps qui passe,
    Restent chez eux l’âme un peu lasse, ça casse …
    Ca glisse de leurs yeux …
    Envoient des messages dans l’espace,
    Se font leurs adieux dans la glace,
    Menace, menace …
    S’envolent un peu !

    Remuent le moi muré dans l’émoi ruminé …
    Gestes frileux, au dedans il pleut,
    Qu’il en faudrait du courage,
    Pour partir sans bagage
    Mieux vaut rester, c’est un mirage !
    Défendent un cœur fendu dans un corps défendu …
    Et puis un soir,
    Jettent leur mouchoir,
    Enfin s’en vont danser sous la lune,
    En jouant de leurs doigts,
    Et sans rancune pour rêver aux terrasses,
    Nous laissent leur place,
    Passent … passent …

    Les Mots plus jamais

    Tas de mots bateaux,
    De mélodies mal habitées,
    De babils à bébés,
    Dédits bidons
    Et des bulles à ballots,
    Y’à que des tubes à bêtas,
    Que des rimes à rien pour des minots,
    Les mots laids jamais plus, jamais ça !

    Plus de mauvais mots, C’est l’moment faut un démenti,
    En catimini nous on s’est mis à rimer aussi
    Admirez !
    Nous on a du boniment on f’ra méditer les manants
    V’là nos mots, ben voyons ça !

    Tu manies des mots, laisse tomber cette manie,
    Fais un beau jeu d’mollets…
    Des mines d’idées ça mène à quoi si t’as pas beau minois
    Dis ton bagout on s’en fou,
    Tais toi faut pas dégoûter les gogos,
    Pas besoin d’idées sous ton beau bonnet dame !

    Ah ! Laissons nos mots,
    Nos mots sont laids à vos palais,
    Nos mots pas laids vous f’saient la peau, palots vous f’ront la paix
    Plus un mot !
    Maudits sont nos mots dont vous n’avez pas dit mot
    Ben oui c’est trop, dix mots tu l’as dis
    C’est démodé !

    Ah ! Laissons nos mots,
    Nos mots sans laisse vous ont salis,
    Laissez passer les mots mal sapés,
    Ne pensez plus c’est dépassé,
    De ce délit dessaisis, nous on s’est dit c’est décidé,
    C’est l’idée, chanter en anglais !

    S'marée noire

    Vise un peu par là petit homme,
    T'as encore de quoi rigoler,
    Même si sur terre de drôles de pommes
    Ont l'arête dure à avaler !
    Fluctuât nec calambour,
    Ça tangue, mais pas de quoi s' marrer,
    De quoi s'marée noire tous les jours,
    Echec et mât, ça va couler !
    On ne voit plus que les vautours,
    Ou les colombes sont-elles allées ?
    Mais il y a du bleu tout autour
    Du noir si tu sais regarder…
    Tu verrais comme avant on jouait dans le jardin d'Eden,
    Où l'on riait de toutes nos dents, en partageant le fruit, la graine
    Avec les milans, les baleines.

    Ecoute un peu là petit pote,
    T'as encore de quoi musiquer,
    Même si ce vieux monde de croque notes
    N'en finit pas de détonner !
    Miséréré des profondeurs,
    Larmes de fond pour les tritons,
    Pour qui trie ton avec ardeur
    Du pétroleur le sale étron !
    Requiem pour les mareyeurs,
    Oratorio pour les poissons,
    Mais t'entendras l’enfant de chœur
    Si tu tends bien ton pavillon…
    T'entendras de l'ailleurs, la petite voix de ta mère,
    Battement doux qui vient du cœur, là où papa le bon corsaire
    Pour que tu pousses a mis des fleurs.

    Viens un peu là, p'tit Alexandre, t'as encore de quoi naviguer,
    Même si le globe et ses méandres ont failli te déboussoler !
    Tu mont'ras au mât de misaine, souffleras loin dans tes appeaux,
    Par-dessus les voiles et l'ébène, t'appel'ras tous les animaux
    Pour le calypso du kérosène…
    Les albatros mal bâtis, les poissons mal sapés,
    Les manchots démanchés, les otaries assoiffées,
    Les becfins affamés, les barbus mal rasés,
    Les effraies apeurées, les argonautes égarés,
    Les chat-huans chahutés, les cétassés suffisants
    Les mandarains détronés, les macaques détraqués,
    Les cafards déprimés, les sapajous saccagés,
    Les coccinelles calcinées, les marcassins massacrés,
    Les arachnides arrachées, les hérissons hérissés,
    Les zèbus abusés,
    Toutes les espèces dépecées, et les bipèdes dépités,
    Tout l'monde à l'aise sur ton bateau pour danser !